Concours collège Roger Vercel

Le projet s’inscrit dans le site historique de l’ancien couvent des Bénédictines, partie du secteur sauvegardé de Dinan et occupé par le collège municipal depuis le XVIIIème siècle, qui accueille le collège Roger Vercel. Les parties primitives, du XVIIème siècle, chapelle et ancien réfectoire, ont été complétées de constructions successives au cours des âges. Le bâti historique affiche une structure forte, aux constructions parallèles extrêmement allongées, étirées le long de la rue de Lehon du nord au sud au-dessus de la vallée de la Rance.

Les constructions se sont implantées en ménageant des espaces libres dissociés, dont aucun ne domine ni n’est clairement identifié. En découle un manque de lisibilité du site et de sa qualité et une utilisation malaisée pour le collège qui réclame une cour unique, vaste et fédératrice distribuant toutes ses parties.

Le collège aujourd’hui est un univers essentiellement minéral avec ses cours bitumées et ses bâtiments en moellons de granit beige. Notre objectif a été de s’y intégrer enharmonie de volume, de teinte et de matière mais aussi d’alterner le minéral omniprésent avec des parties végétalisées pour que l’un et l’autre se complètent et se mettent en valeur.

Le maître d’ouvrage a pris la décision courageuse de démolir un important édifice de la fin du XIXème siècle et de construire un bâtiment neuf, attitude qui nous semble saine et vraiment bénéfique pour le collège. Le projet devra renouveler ce site remarquable tout en s’y s’inscrivant en harmonie et en le mettant en valeur. L’implantation du bâtiment à construire est le choix essentiel qui va déterminer l’organisation des espaces la fonctionnalité et la lisibilité du lieu.

Le parti architectural s’emploie à densifier les zones bâties, et à préserver les espaces vides créés par la démolition du bâtiment central afin de disposer d’une grande cour et de vrais jardins et de conserver une réserve foncière pour l’avenir. Les parties dédiées à l’enseignement, calmes et concentrées sont rassemblées au nord du site, les aires de récréation et de sport bruyantes et mouvementées au sud.

Le nouveau bâtiment adopte un volume jumeau de celui de la construction historique pour renforcer la structure nord-sud du bâti existant et présenter deux pignons semblables vers la cour sur lesquels s’adosse le préau. L’’un habille l’arrachement du bâtiment démoli, l’autre termine la construction neuve vers le sud. Celle-ci est flanquée de part et d’autre de jardins en bande, qui filtrent le rayonnement solaire, absorbent les bruits et évoquent le jardin qui occupait autrefois cette partie du site.